![]() | L'appareil digestif, une connaissance indispensable pour augmenter le confort du cheval |
Le tube digestif
Le cheval, qui s'alimente de matières végétales, est un herbivore, mais pas un ruminant. En effet, comme l'homme qui est monogastrique, il ne possède qu'un seul estomac.Il possède un tube digestif adapté à un régime alimentaire herbivore et granivore. Son estomac et son intestin grêle sont de petites tailles, tandis que son gros intestin est particulièrement développé.Au pâturage, son appareil digestif ne lui permet pas d'ingérer de grande quantité d'aliments, il est obligé de faire de nombreux repas constitués d'une petite quantité d'aliments. De ce fait, il peut consacrer de 15 à 19 heures de sa journée à s'alimenter.
La bouche
Les premiers organes qui interviennent dans l'ingestion des Les alimentsaliments sont les lèvres et les dents. Le cheval possède des lèvres très mobiles, surtout la lèvre supérieur, qu'il utilise pour saisir et trier les Les alimentsaliments.Ensuite, il utilise ses dents, 36 dents pour les La jumentjuments et 40 pour les mâles, pour attraper ses Les alimentsaliments, plus exactement ses incisives, particulièrement utiles si l'herbe est rase, et ses molaires pour la mastication en écrasant ses Les alimentsaliments au moyen d'un mouvement latéral de la mâchoire inférieur. Cette étape a une durée plutôt longue et demeure très poussée chez le cheval afin d'obtenir une taille d'Les alimentsaliments qui peut atteindre 1 millimètre.Ce processus est accompagnée par la salivation, d'environ 40 litres par jour, qui permet d'imbiber les Les alimentsaliments. Cette production de salive est continue chez le cheval, mais elle est plus importante pendant les repas avec une quantité variable suivant l'Les alimentsaliment ingéré. Pour exemple elle sera plus importante lors de l'ingestion de foin et de céréales qu'au Le pâturagepâturage.Le cheval, qui possède une dentition à croissance continue, est exposé aux risques de surdents s'il n'use pas suffisamment ses dents. Cette pathologie peut entraîner une gène qui peut avoir des conséquence sur la digestion.
L'œsophage
Chez le cheval, l'œsophage à la forme d'un long tube plutôt étroit et relativement rigide qui permet le passage de la bouche vers l'estomac.Certains chevaux « gourmands », peuvent être sujet à des obstructions œsophagiennes, causé par le manque de mastication et de salivation lors de l'ingestion trop rapide des Les alimentsaliments, en particulier avec les céréales et les granulés. Un cheval présentant cette pathologie bave abondamment et a des difficultés à déglutir et à saliver. Il est possible de constater de la salive et des aliments au niveau des naseaux qui sont la conséquence des efforts de déglutition du cheval. Ceci implique un grand risque de passage dans la trachée vers les poumons, en cas de doute, il est nécessaire de faire intervenir le vétérinaire.L'obstruction œsophagienne peut être provoquée :
- Lorsqu'un cheval mange rapidement par peur d'être évincé par les « dominants » de sa harde,
- Lorsque le cheval reçoit une trop grosse La ration alimentaireration et se jette sur ses Les alimentsaliments,
- Lorsqu'on introduit, sans période de transition, un nouveau Les alimentsaliment concentré qui demande une plus grande mastication,
- Lorsque le cheval dispose d'une mangeoire en hauteur.
L'estomac
Après la déglutition, les Les alimentsaliments passent par l'œsophage et atteignent l'estomac, qui a un volume très faible, si l'on considère la taille du cheval. Il représente 8 à 9 % de l'ensemble du tube digestif soit 15 à 18 litres de volume.L'estomac commence par le cardia, qui correspond à l'entrée de celui-ci et se termine au niveau du pylore. La partie resserrée que constitue le cardia et qui est propre au cheval, rend le vomissement impossible. Ce dispositif anatomique empêche tout reflux des aliments vers l'œsophage, ainsi lorsqu'on pense qu'un cheval vomit, il s'agit en fait de déchirures qui ont lésé les parois stomacales. De ce fait, le « vomissement » constitue un symptôme particulièrement grave, qui précède généralement la mort du cheval par la rupture de l'estomac.La vidange de l'estomac est continue et se composé de plusieurs zones, dont la fundique (ou glandulaire) qui est sécrétrice d'acide chlorhydrique.Les Les alimentsaliments y séjournent entre 2 à 8 heures selon la composition et la La ration alimentaireration, en précisant qu'un gros repas est évacué plus vite qu'un petit et que les fourrages y séjournent moins longtemps que les aliments concentrés.L'estomac est le principal lieu dans la pré-digestion des protéines. En effet, la production d'acide chlorhydrique est indispensable à l'activation de la pepsine qui est l'enzyme préparatrice pour la digestion des protéines.Même si le pH de l'estomac varie, il présente des valeurs peu acides, permettant le développement de la flore microbienne, qui active la dégradation d'une partie des glucides.L'estomac du cheval peut contenir des Les parasitesparasites perturbant la digestion, ce sont les gastérophiles, les habronèmes et les trichostrongles.
L'intestin
L'intestin grêle et le gros intestin sont des organes essentiels à la digestion du cheval.L'intestin grêle, qui représente 30% du volume de l'appareil digestif, est divisé en de trois parties distinctes qui sont le duodénum, le jéjunum et l'iléon.Structure très compliquée, développée en se recourbant sur lui-même, le gros intestin, qui correspond à environ 60% du volume total, est composé du cæcum, du côlon ascendant, du côlon descendant et du rectum.
L'intestin grêle
Les Les alimentsaliments séjournent 1 à 2 heures dans l'intestin grêle. Ceci explique la raison pour laquelle de petites La ration alimentairerations fréquentes et bien réparties dans la journée sont gages d'une digestion efficace, surtout lorsqu'il s'agit d'Les alimentsaliments concentrés qui vont essentiellement être digérés dans cette zone.Avec une digestion « enzymatique », l'intestin grêle valorise, grâce à l'action du suc pancréatique et des enzymes intestinales, les glucides et les protéines contenu dans ses Les alimentsaliments. Les lipides, quant à eux, sont digérés par l'intermédiaire de la bile, qui, chez le cheval, est secrétée continuellement, celui-ci ne possédant pas de vésicule biliaire.C'est la zone dans laquelle la plupart des minéraux (à l'exception du phosphore) et des vitamines sont assimilées, mais c'est également à ce niveau que les matières grasses vont libérer des acides gras libres et glycérol qui sont par la suite absorbés pour fournir de l'énergie au cheval.Présent dans les Les alimentsaliments concentrés et les céréales, l'amidon n'est qu'en parti digéré en glucose pour pouvoir, ensuite, être assimilé. Quant aux acides aminés, provenant des protéines des aliments, ils constituent l'élément initial dans la synthèse de celles-ci dans l'organisme du cheval.Le gros intestin
Représentant 60% du volume total du système digestif, le gros intestin est composé du caecum, qui est une poche en cul de sac ayant pour rôle le tri des particules dont les plus grosses résident moins longtemps que celles inférieurs à 10 millimètres, du côlon ascendant, qui est un tube long et replié en quatre parties avec des diamètres qui diffèrent et où les Les alimentsaliments séjournent plutôt longtemps, et enfin, du côlon descendant et du rectum, qui sont des parties non fixées capables de se déplacer de manière importante.Suivant la composition de la La ration alimentaireration, le temps approximatif du transit total dans le gros colon est de 24 à 48 heures, en sachant qu'il se fait plus rapidement pour les Les alimentsaliments avec peu de fibres comme l'herbe de printemps.Pour la dégradation des Les alimentsaliments, plus particulièrement des fibres, le gros intestin utilise de nombreux micro-organismes, dont le nombre et la composition est relatif à la nature de son L'alimentationalimentation. C'est à ce niveau que tout ce qui n'a pas été digéré précédemment, le sera ici par fermentation, comme les fibres composant les glucides pariétaux, mais également les « restes » d'amidon et de protéines, non digérés par l'intestin grêle, qui vont être digérés en acide gras volatils, absorbés pour ensuite fournir de l'énergie au cheval. Par contre, les acides aminés et les matières azotées présents dans le gros intestin seront peu valorisés, et pire, ils peuvent être transformés en ammoniaque, qui a forte dose, devient toxique et provoque différentes pathologies.Zone d'absorption du phosphore et de la suppression de l'eau, le gros intestin est un organe qu'il est indispensable de considérer dans la ration quotidienne :- Les microbes présent dans le gros intestin sont particulièrement sensibles à la modification de la La ration alimentaireration, car ils sont spécifiques de chaque Les alimentsaliment, c'est la raison pour laquelle il faut prévoir une période de transition lors de la modification de l'L'alimentationalimentation pour permettre à la flore microbienne de pouvoir s'adapter.
- Le cheval est prédisposé aux coliques par constipation, à cause de la forme du côlon, il faut donc être prudent et éviter la surconsommation de paille.
- Des risques d'acidose et des nuisances au niveau de la flore microbienne, qui implique une digestion moins performante, des Les coliquescoliques, des diarrhées, la La fourburefourbure et les myosites, peuvent se présenter à la suite de la dégradation de l'amidon en acide gras volatil. Il faut donc anticiper afin que les La ration alimentairerations riches en amidon, comme les céréales, puissent rester le temps nécessaire dans l'intestin grêle de manière à ce que celui-ci puissent correctement procéder à la dégradation, en distribuant, par exemple, du foin avant les Les alimentsaliments concentrés et en répartissant les repas pour que les La ration alimentairerations ne soient pas trop grandes.